Décrétées d’un autre temps par Orange, même si elles apparaissent parfois encore nécessaires, les cabines téléphoniques vont désormais disparaître du paysage. Mais les villes qui le veulent peuvent les conserver sur place. D’où l’idée de transformer les deux dernières cabines téléphoniques loudunaises, situées pour l’une dans le jardin de la Poste et pour l’autre, place porte de Chinon, en « boîtes à livres » ou « cabines à livres ».
Elles deviendraient alors propriété de la Ville et partie intégrante du mobilier urbain. La transformation des lieux serait laissée à l’association Cultivons le livre, qui, par la voix de sa présidente Catherine Bécognée, s’est porté candidate pour accompagner la mise en place et le suivi de ce projet.
Un espace citoyen partagé
L’animation sera également confiée à l’association avec pour objectif de donner un libre accès aux livres à l’ensemble de la population.
Ces boîtes à livres seront des « espaces publics citoyens partagés » qui permettront à toute personne de prendre et de laisser librement des livres à découvrir et surtout sans contrepartie financière.
Cultivons le livre s’engage de son côté à ce que les cabines soient pourvues en livres et à s’assurer que « les livres déposés soient dans un état correct, respectueux des valeurs républicaines et n’enfreignant pas la protection à la jeunesse », ainsi que le précise la convention signée entre la Ville et l’association. Tous les livres contraires au règlement seront immédiatement retirés. Le règlement en question sera affiché à l’intérieur du lieu.
Quelques autres aménagements y sont également prévus comme la mise en place d’étagères, ainsi qu’une signalétique installée grâce à un visuel externe proposé par l’association. La convention de mise à disposition des deux cabines sera effective à partir de la signature pour une durée d’un an et fera l’objet d’une reconduction expresse à la date anniversaire, après que l’association ait fait un bilan concernant le fonctionnement. Toutefois, le processus ne peut s’enclencher qu’à partir du moment où les coupures d’arrivées électrique et téléphonique ont été faites. Et pour l’instant, ce n’est pas le cas ! Affaire à suivre donc !
Corr. Marie-Pierre Pineau